Ça fait réfléchir !

Pourquoi ce qui nous agace chez les autres doit nous interpeller ? 

Régulièrement, lors de rencontres, au travail ou au sein de notre famille, nous observons quelque chose que nous n’aimons pas chez les autres et nous le traduisons par un ressenti négatif : rejet voire mépris.

Or ce qui ne nous plaît pas chez une personne existe en nous. Nous avons ce même travers à l’intérieur mais nous ne le regardons pas en face. Peut-être que c’est une facette de notre personnalité qui ne s’est pas encore révélée ou quelque chose que nous ne nous autorisons pas à faire.

Difficile à admettre ? Oui, c’est normal…

Vous pouvez vous dire : « Je ne suis pas comme mon patron qui ne respecte pas les autres ». Mais n’avez-vous jamais manqué de respect aux autres ?

Ce que nous voyons chez les autres nous révèle donc des informations importantes sur ce que nous sommes.

Comment ce système se met en place ?

La projection psychologique est un mécanisme de défense par lequel nous attribuons aux autres des sentiments, des pensées, des croyances ou même des actions personnelles inacceptables pour nous. 

Elle commence à se mettre en marche lors des expériences difficiles qui supposent un conflit émotionnel ou quand nous nous sentons menacés à l’intérieur ou à l’extérieur.

Tous ces ressentis sont alors rejetés et attribués à un objet ou un sujet extérieur à nous-même. Ainsi, en apparence, nous plaçons ces menaces en dehors de nous.

La vérité extérieure est, dans ce cas là, construite avec nos propres caractéristiques personnelles. Nous projetons donc sur notre entourage notre propre réalité. Ces projections arrivent aussi bien avec les expériences négatives qu’avec les émotions positives. Par exemple, quand nous tombons amoureux, nous attribuons à la personne aimée des caractéristiques qui n’existent qu’en nous.

Comment découvrir qui nous sommes en réalité ?

En devenant conscient que nous projetons sur les autres, nous pouvons travailler sur les aspects que nous voulons conserver ou transformer chez nous, et ainsi retrouver le contrôle sur ce qui est en train de se passer en nous.

Pour avancer, vous pouvez faire l’expérience suivante :

– notez les comportements que vous n’aimez pas chez quelqu’un,

– écrivez les moments lorsque, vous aussi, avez eu ce comportement,

– en face de chaque moment, répondez à ces questions :

• En quoi est-ce important d’avoir ce comportement dans cette situation ?
• En quoi ce comportement est utile ?
• Quelle est sa bonne intention ?,

– finissez par répondre aux deux questions :

• Dans quelles circonstances ce comportement est-il bien ?
• Et en quoi ce comportement est-il génial ?

Vous allez ainsi pouvoir commencer, petit à petit, à accepter que chaque aspect fait partie de vous, même les plus difficiles à assumer, et vous donner le « droit d’être » ou de « vouloir être ainsi ». 

L’idée, c’est vraiment de nous accepter et de nous aimer tels que nous sommes, d’aimer nos facettes moins reluisantes, d’accepter notre vulnérabilité dans certains comportements.

Et ça marche également dans l’autre sens : tout ce que vous admirez chez les autres signifie que ces facultés sont en vous, même si parfois elles sont bien cachées à l’intérieur ! Libre à vous de les révéler au grand jour. 😉