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Hypnose et fibromyalgie

La fibromyalgie touche environ 2 à 3 % de la population française dont majoritairement les femmes âgées de 40 à 60 ans. Encore controversée en France, elle a pourtant été reconnue en 1992 par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Cette maladie se caractérise par l’ensemble de douleurs diffuses évoluant depuis plus de 3 mois, d’origine non inflammatoire, associé à la présence de 11 points douloureux à la pression digitale parmi les 18 sites anatomiques. C’est la maladie du « mal partout », « mal tout le temps ». 

Cette douleur chronique s’accompagne très fréquemment de fatigue, troubles du sommeil, de la mémoire, troubles digestifs, difficultés de concentration, d’attention, migraines, dépression, raideurs musculaires, hypersensibilité au bruit, à la lumière… Ces symptômes varient d’une personne à l’autre.

Les causes provoquant la fibromyalgie restent encore inconnues à ce jour mais plusieurs hypothèses ont été émises :
– hypersensibilité à la douleur;
– succession de 2 éléments importants : l’enfant ou l’adolescent a subi un traumatisme physique ou psychique émotionnellement très éprouvant (agression sexuelle ou autre, accident grave, décès d’un proche, attentat…) puis, à l’âge adulte, sur ce terrain déjà fragilisé, il vit un nouveau stress intense;
– facteurs psychiques (anxiété, dépression);
– facteurs génétiques;
– production de gaz toxique par des bactéries intestinales…

Le diagnostic de la fibromyalgie est complexe car malgré des symptômes nombreux, tous les examens (biologiques, radiologiques…) sont normaux. Aucune anomalie musculaire ni inflammatoire n’est détectée. Le diagnostic met donc du temps à tomber car les médecins avancent par élimination.

C’est une maladie pénible et invalidante pour les personnes qui en souffrent. L’absence de reconnaissance de la plainte douloureuse peut également les conduire à se refermer sur elles-mêmes, s’isoler et se conforter dans le catastrophisme. Des répercussions professionnelles, sociales et familiales peuvent alors en découler.

Vos croyances, contradictions existentielles et certitudes vis-à-vis de votre vie et de cette maladie, peuvent aggraver la douleur. Par le biais de l’hypnothérapie, il est possible de soulager la douleur et d’intervenir sur les autres symptômes. Il faudra cependant compter plusieurs séances. Nous pouvons également travailler sur les émotions en revenant sur le choc traumatisant, à votre rythme.

Changer vos comportements et réactions permettra ainsi de vous amener à une meilleure gestion de vos émotions et conflits internes, notamment en utilisant l’auto-hypnose régulièrement par la suite.

Par ailleurs, et en parallèle de ces séances, il est important de favoriser l’activité physique, souvent délaissée à cause des douleurs, la relaxation et de poursuivre la prise de médicaments si votre médecin vous en a prescrits. Il sera important de le revoir pour ajuster la dose si besoin, en fonction des effets des séances d’hypnose.